Selon une enquête de Sciences et Avenir, les calmants de type benzodiazépine pourraient favoriser l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
Cette théorie est remise en cause par de nombreux médecins. Ils critiquent notamment la validité scientifique de l’étude sur laquelle s’appuie le dossier.
Dans son numéro d’octobre 2011, le magazine Science et Avenir titre sa une:
« Valium®, Lexomil®, Temesta®, Xanax®… ces médicaments qui favorisent Alzheimer« . voir l’article
Pour rappel ces quatre molécules de type benzodiazépine sont dans l’ordre:
- Valium : diazépam
- Lexomil: bromazépam
- Temesta: loprazolam
- Xanax: alprazolam
Les résultats de cette enquête sont remis en cause par de nombreux professionnels de la santé mentale: En effet de nombreux travaux ont montré que la dépression augmentait le risque de maladie d’Alzheimer. On peut dès lors se poser la question suivante : le lien trouvé avec les médicaments ne serait-il pas tout simplement associé à la dépression ?
Par ailleurs, comme la maladie d’Alzheimer débute plusieurs années avant son diagnostic, il est possible que des personnes conscientes de leurs difficultés amnésiques perçoivent de l’anxiété et sollicitent un traitement anxiolytique.
Quand aux chiffres avancés, il s’agit d’une extrapolation à partir des données épidémiologiques concernant les patients souffrant déjà de la maladie d’Alzheimer et dont les patients prennent des anxiolytiques ou des somnifères .
Autrement dit, cette étude doit être prise avec des pincettes. Ce qui ne retire rien aux risques très réels liés à la surconsommation de benzodiazépines: dépendance, baisses de vigilance, chutes…